L’Encéphale

L’encéphale est un orchestre créant un mouvement harmonieux entre le corps et l’esprit. Il produit les mélodies de nos réflexions, de nos pensées et de nos rêves, offrant à la vie une symphonie de possibilités. Il est le gardien des secrets de la vie, et le guide de nos destins. Il est l’équilibriste des mondes intérieurs et extérieurs, le cœur de l’existence, et la quintessence de ce que nous sommes.

L’encéphale est aussi un pont qui relie nos rêves à la réalité. Des visions nocturnes font parfois leurs apparitions dans cet habitacle. Le plan mental se transforme alors en scène de théâtre sur laquelle évoluent des personnages. Ce sont les créatures de nos pensées – Les pensées de nos créatures. L’enquête s’ouvre ici.

Ces étrangetés nocturnes sont le résultat d’un processus complexe : un tableau de souvenirs, d’émotions et de peurs qui sont mélangés et entremêlés de manière inexpliquée.
Nous seuls pouvons vivre la pleine réalité de ce moment onirique, car racontée, cette réalité est déjà imparfaite. Nous seuls pouvons donc résoudre l’énigme de nos rêves provenant de cet encéphale. Nous sommes la clé de nos propres rêves.

L’univers onirique est un monde terrifiant, attirant, incompréhensible, séduisant, dématérialisé de tout temps et de tout espace. Le rêve peut être à la fois vision et visée, destin et déviation de destinations. Espace de production et élan créatif, il est le mouvement initial qui éveille à la conscience poétique. Sa dimension archaïque, qui s’enracine dans la vie psychique inconsciente de l’être humain, est, en effet, l’expérience primordiale d’un dessaisissement.

Travailler sur les images du rêve, analyser son inspiration et son interprétation, c’est alors envisager la façon dont l’être humain est susceptible de construire et de se construire à partir de sa propre expérience onirique.
J’ai souhaité traiter ici le sujet du réel, de l’irréel et du corps humain tel une créature. Tout est le fruit d’une imagination nocturne qui me berce depuis que les portes oniriques m’ont été ouvertes.